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Lat. concatenatio, « enchaînement » de catena, « chaîne ».
Mode de découpage des mots d'un texte dans lequel des espaces blancs ne sont introduits que pour séparer des groupes de mots étroitement liés par la syntaxe (nom et adjectif ; préposition et son régime ; conjonction et verbe subordonné ; participe et auxiliaire...).
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Retour à la ligne destiné à marquer une subdivision du texte.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
[Par extension :] Portion de texte comprise entre deux retours à la ligne.
Vocabulaire Codicologique
Lorsque la dernière ligne d’un paragraphe est pleine et que le paragraphe suivant commence sans solution de continuité (saut d’une ligne blanche), il arrive que l’on ménage un espace vierge à la fin de la première ligne du second paragraphe, pour maintenir l’association début d’unité textuelle / alinéa (manuscrits romans).
Philippe Bobichon - Lexicon
Retour à la ligne, la nouvelle ligne d'écriture commençant par un espace blanc.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Retour à la ligne, la nouvelle ligne d'écriture commençant en dehors de la justification.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Disposition des lignes d'écriture mettant en évidence la structure métrique d'un texte en vers, en faisant commencer chaque vers à la ligne, en distinguant le début de chaque strophe,...
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Dans cette disposition, le commentaire entoure le texte ou le texte son commentaire (commentaires bibliques, chaînes exégétiques, Talmud, ouvrages philosophiques, etc.).
Philippe Bobichon - Lexicon
Se dit de lignes d'écriture non régulières : non rectilignes ou non parallèles.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Romans en vers.
Philippe Bobichon - Lexicon
Expression qualifiant une série de lignes d'écriture de longueur irrégulière, alignées par leur début, et dont les extrémités forment une série de saillies et de creux que ne vient compenser aucun artifice de mise en page (lettres étirées, bouts de ligne, ...).
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Cette technique n’est pas exclusive d’un champ linguistique. Elle est fréquemment utilisée dans certains manuscrits grecs ou hébreux.
Philippe Bobichon - Lexicon
Pratique courante dans les manuscrits hébreux séfarades et byzantins.
Pratique courante dans les manuscrits hébreux copiés en Ashkénaz.
Utilisée, dans certains manuscrits, pour distinguer les différentes subdivisions ou parties constituantes d’un texte.
Bobichon-Lexicon
Disposition formée par une succession d'alinéas rentrants, notamment pour marquer les différences de mètres dans un texte en vers, les changements de réplique dans un dialogue...
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Interruption d’un mot repris, dès la première lettre, à la ligne suivante. Phénomène fréquent dans certains manuscrits hébreux.
Philippe Bobichon - Lexicon
Pratique courante dans les manuscrits hébreux (sauf dans les bibles) et dans les plus anciens manuscrits du Coran.
Quelle que soit la langue, l'interruption ne correspond pas nécesairement à la fin d'une syllabe.
En particulier S et R. Coutume d’origine anglaise et répandue ultérieurement sur le continent. Met en valeur les limites du mot.
Philippe Bobichon - Lexicon
Phénomène apparaissant surtout dans les textes de poésie en langue vernaculaire : il sert à distinguer, par exemple, les vers impairs (cette initiale peut être aussi rubriquée ou colorée).
Philippe Bobichon - Lexicon
En abandonnant une ligne d'écriture pour en commencer une nouvelle.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Ligne d'écriture correspondant à une articulation logique ou grammaticale du texte et offrant un sens par elle-même.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Souligne les grandes divisions du texte. Elle est généralement suivie d’un alinéa et d’une première lettre majuscule.
Philippe Bobichon - Lexicon
Dans les manuscrits hébreux bibliques, la massore (remarques lexicographiques, grammaticales, etc.) apparaît parfois sous forme de dessin (motifs géométriques et floraux seulement, en Orient, mais aussi zoomorphes et anthropomorphes en Europe chrétienne). Sous cette forme, elle a essentiellement une fonction décorative, et n’est pas faite pour être lue. La plupart du temps, il n’y a aucun lien entre le texte de la massore et le dessin en micrographie (ce qui distingue cette dernière du calligramme
Bobichon-Lexicon
Portion de texte comprise entre deux alinéas, ou entre deux signes ou mentions marquant une subdivision du texte.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Subdivision utilisée par les Grecs dès le ⅳe s. avant notre ère et adoptée par les Romains à date ancienne.
Voir également Paragraphos.
Philippe Bobichon - Lexicon
Gr. κῶλα (lat. cola), « membres [de phrases], parties [de vers] » ; κόμματα (lat. commata), « membres [d’une période] ».
Expression qualifiant la disposition d'un texte divisé en une succession de très courts alinéas dont chacun correspond à une phrase ou à un membre de phrase.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
La dernière ligne d’une strophe est souvent plus courte que la précédente, ce qui contribue à l’harmonie de la page.
Cette disposition par unités de sens favorise la lecture à haute voix et l’intelligence des textes. Elle fut adoptée par Origène pour la préparation de ses Hexaples et par Jérôme pour sa traduction latine (Vulgate) de la Bible hébraïque. Elle est très différente de la division en versets, beaucoup plus tardive.
Philippe Bobichon - Lexicon
Points placés à l’intersection de la ligne de justification verticale droite avec les lignes M. 324.03) : technique utilisée par les scribes anglo-normands.
Philippe Bobichon - Lexicon
Mot ou portion de mot qui, faute de place à l'extrémité de la ligne, a été inscrit au bout d'une autre ligne ou dans l'interligne.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Technique de justification utilisée dans les manuscrits romans.
Resserrement des dernières lettres du dernier mot de la ligne. Technique de justification.
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Mode d'écriture dans lequel toutes les lettres se suivent à intervalle régulier sans qu'aucun espace ou signe sépare les mots entre eux.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Cette façon de copier les textes favorise l’économie du support mais elle correspond surtout à une préférence pour la lecture orale (lectio), à une conception élitiste et exigeante de cette activité (le rôle du copiste n’est pas de la faciliter), et à une perception des unités signifiantes du discours (mots, etc.) différente de la nôtre. Les signes de prosodie qui aident à la lecture (accents, hyphen, diastole, etc.) étaient souvent inscrits non point par le copiste, mais par le lecteur. Dans la scriptio continua, l’espace qui sépare les lettres est généralement plus important qu’il ne l’est, aujourd’hui, dans nos textes imprimés.
Dans les manuscrits latins, la séparation des mots a été introduite, en même temps que se répandait la minuscule caroline, entre le viiie et le xiiie s., mais vers le iie s., les Romains séparaient les mots avec des points (interponction), pratique qui fut abandonnée par la suite. Dans les manuscrits grecs, la séparation des mots correspond au passage de l’onciale à la minuscule (dès le ixe s.), mais jusqu’au xve/xvie s., elle est graphique et non morphologique (ta striè reis pour tas trièreis : les trirèmes). Pour la tradition hébraïque, la séparation des mots est déjà présente dans les manuscrits de la mer Morte (iiie s. av. J.-C. - ier s. ap. J.-C.). Dans les premiers manuscrits du Coran, on ne distinguait pas l’espace apparaissant entre deux mots et celui qui sépare deux lettres ne pouvant être liées.
Philippe Bobichon - Lexicon
Ou texte commenté (ici au centre de la page, disposé en deux colonnes).
Philippe Bobichon - Lexicon
Expression qualifiant la situation d'une mention, d'un mot, d'une lettre, d'un signe..., placé hors de la justification, au-dessus ou à gauche du texte. (S'emploie plus particulièrement à propos d'initiales qui se détachent du corps du texte.)
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Utilisation de la page < Disposition du texte > Rubrication et mention hors-texte