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Gr. ὑφέν (huphen) « en un tout ».
Signe en forme d'arc de cercle ouvert vers le haut
placé au-dessous de deux lettres, syllabes ou mots indûment séparés. Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Gr. κορωνίς (koronis) « [signe de la] corneille (κορώνη) » ou « recourbé à l’extrémité ».
Signes en forme de demi-cercle ouvert vers la gauche .
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Dans les manuscrits grecs, signe pouvant prendre diverses formes plus ou moins stylisées ( [⊃], S renversé, L renversé, lignes ondulées perpendiculaires, ligne horizontale se terminant, vers la droite, comme une tête d’oiseau pourvue d’un long bec, etc.) qu’on trace à la fin d’un livre, d’un chapitre, d’un poème, d’une strophe, ou d’une œuvre entière.
Il signale une réduplication ou une interversion de vers.
L’antisigma pointé signale les répétitions ou les transpositions.
Philippe Bobichon - Lexicon
Gr. ἀστερίσκος, (asteriskos) « petite étoile ». Lat. asteriscus.
Signe formé de deux traits se coupant à angle droit et cantonnés de plusieurs points .
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Analogue, par sa forme, à une croix de saint André pointée dans chaque angle, il prend, selon les utilisateurs, des significations diverses : fin d’un poème, autre occurrence du même vers ailleurs, chez Homère, réparation d’une omission, signalement de vers authentiques, ou encore, chez Jérôme, de ce qui manque dans l’hébreu ou dans la Septante.
Philippe Bobichon - Lexicon
Signe en forme de lambda majuscule
ou minuscule introduit dans le texte pour indiquer l'emplacement exact où doit être faite l'addition d'une lettre, d'un mot, d'une phrase... ajoutés en interligne ou en marge. Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Gr. κεραυνός (keraunos), « foudre ».
Signe formé d'un trait horizontal ou vertical, muni à l'une de ses extrémités de deux traits obliques formant un angle aigu vers l'extérieur
. Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Monogramme formé par la combinaison des lettres grecques X et P, représentant le mot Christos, -us.
Denis Muzerelle, Vocubulaire codicologiqe
Graphisme qui correspond parfois au monogramme du Christ (formé par la combinaison des lettres grecques X et P, représentant le mot Χριστός (Christos) et qui est souvent placé en tête du texte de certains documents diplomatiques.
Bobichon-Lexicon
Signe formé d'un trait vertical et d'un trait horizontal s'entrecoupant
, utilisé comme signe de renvoi, comme invocation, pour indiquer une bénédiction dans un texte liturgique... Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Gr. διαστέλλειν (diastellein), « séparer ».
Trait de plume vertical ou oblique tracé entre deux lettres contiguës pour indiquer qu'elles appartiennent à des mots différents.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
En Angleterre fut inventée au viiie s., pour le même usage, la diastole surmontée d’un accent aigu.
Philippe Bobichon - Lexicon
Gr. διπλῆ (diplè) « ligne double, à deux branches ».
Signe formé de deux lignes obliques formant un angle aigu dont la pointe est généralement dirigée horizontalement .
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Situé à la fois dans le texte et dans le commentaire, il renvoie à une note critique, historique ou explicative ; sa fonction est analogue à celle de l’appel de notes.
La diplè pointée signale un désaccord entre deux éditions ou des corrections.
Philippe Bobichon - Lexicon
Signe formé d'un trait vertical, muni en son milieu d'un court appendice horizontal vers la droite
, emprunté au grec et utilisé par les correcteurs latins pour indiquer l'omission de la lettre H Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Du grec γράφεται, « il est écrit ». Monogramme formé des deux premières lettres du mot grec, et placé dans les manuscrits grecs en tête d’une authentique variante (= leçon différente se trouvant écrite dans un autre manuscrit, et non point une simple conjecture de lecteur).
Dans les manuscrits latins, la leçon fournie par un autre exemplaire est accompagnée du signe a, al, s ou du signe tironien qui signifie alibi, alias, aliter ou sive. La variante est indiquée quelquefois par les formules sicut alius codex habet, velut in alio codice ou in alio codice ita.
La mention portée en pareil cas, en toutes lettres ou en abrégé, dans les manuscrits hébreux, est analogue à celles des manuscrits grecs et latins.
Bobichon-Lexicon
Gr. λημνίσκος (lèmniskos), « bandelette », « ruban ».
Signe formé d'un trait horizontal accompagné d'un point unique, placé au-dessous ou au-dessus .
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Signe formé de trois points accompagnés d'un petit trait vertical souscrit
, inscrit dans la marge pour attirer l'attention sur un passage du texte. Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Gr. ὀβελός (obelos), « broche ». Lat. obelus.
Signe formé d'un petit trait horizontal [ - ].
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Signe formé d’un petit trait horizontal, en forme de broche, et pouvant avoir plusieurs fonctions : athétèse (condamnation, par Aristarque, d’un vers considéré comme n’étant pas d’Homère), appel de note, d’alinéa ou de correction ; signalement d’un passage interpolé, ou oublié (Jérôme), etc.
Seule sa position (en tête de ligne) distingue parfois l’obèle de la paragraphos, qui marque la fin d’un développement et le début du suivant.
Philippe Bobichon - Lexicon
La ponctuation s’est élaborée à partir de l’époque carolingienne, sous l’impulsion de lettrés comme Alcuin, et en lien avec la notation musicale (liturgie). Elle a atteint sa perfection vers la fin du xie s.
- Point : ponctuation utilisée notamment pour séparer les termes d’une énumération. Peut également indiquer une ponctuation forte (domaine grec).
- Point bas, médian : subdivisions mineures au sein de la phrase.
- Point haut : le signe le plus fort, marquant la pause la plus longue ; il est souvent suivi d’un blanc.
Utilisations diverses (et plus ou moins précises). Dans la poésie romane le point et le point-virgule peuvent marquer la césure ou la fin des vers.
- Point-virgule inversé : pause moyenne. Indique une montée de la voix, ou différentes pauses au milieu de la phrase.
- Point-virgule : descente de l’intonation en fin de phrase ; fins de paragraphes (ponctuation forte).
- Point d’interrogation : tracé de différentes manières suivant les lieux, il ressemble souvent à un neume, le quilisma.
- Punctus circumflexus : point surmonté d’un accent circonflexe (sporadique). Caractéristique des manuscrits cisterciens, il apparaît aussi chez les Chartreux.
- Deux points superposés : dans les manuscrits grecs, ce procédé, devenu usuel, sera étendu à la prose pour marquer l’interlocution dans le dialogue philosophique. Dans les manuscrits hébreux bibliques, les versets sont parfois séparés par deux points superposés.
- Deux points horizontaux : utilisé dans certains manuscrits hébreux pour les divisions du texte (en particulier les Bibles, pour la séparation des versets).
- Trois points disposés en triangle : utilisé dans certains manuscrits hébreux pour les divisions du texte.
- Virgula : ponctuation faible. Mince trait oblique, ancêtre de notre virgule, séparant notamment les termes d’une énumération.
- Parenthèse : signe créé dans les milieux humanistes italiens (xve s.).
- Point d’exclamation : signe créé dans les milieux humanistes italiens (xve s.). Le punctus exclamativus sive admirativus, signe formé de deux points superposés surmontés par un trait oblique, créé vers 1400, n’est utilisé qu’exceptionnellement. Dans sa forme actuelle, le point d’exclamation fut créé en 1529, par Lefèvre d’Étaples.
En l’absence d’une ponctuation standardisée, les copistes des manuscrits arabes utilisaient divers signes (points de couleur, petites vignettes, rosettes, décors) pour marquer le commencement d’une phrase ou d’un paragraphe.
Philippe Bobichon - Lexicon
Signe ayant la forme de la lettre arabe « ḍād » écrit au-dessus d'un mot pour indiquer un doute sur sa lecture
Glossaire codicologique arabe
Signe décoratif qui sépare diverses parties d'un texte telles que les hémistiches d'un vers, les paragraphes, les versets coraniques. Il est appelé "rondelle" lorsqu'il est de forme circulaire.
Glossaire codicologique arabe
Les manuscrits occidentaux peuvent encore porter divers signes de révision : signe Z (= zeteon : « à rechercher ») pour un passage suspect ou pour une lacune ; signe q (quaere) ou r (require, requirendum) ; cryphia : demi-cercle avec un point, là où une difficulté ne peut être résolue.
Bobichon-Lexicon
Signes destinés à indiquer la distinction des mots dans un texte et à guider la lecture. Pour les manuscrits grecs : esprit rude (aspiration à l’initiale), apostrophe (élision de la finale, accents divers, longues et brèves, etc.). Ces signes, dont l’invention est attribuée à Aristophane de Byzance (Alexandrie, 257-180), sont quelquefois inscrits par le lecteur, et non par le copiste.
Philippe Bobichon - Lexicon
Gr. σταυρός (stauros), « pieu », « croix ».
Forme particulière de chrisme dans laquelle le X prend la forme d'une croix verticale.
Denis Muzerelle-Vocabulaire Codicologique
Signe de séparation des groupes de dix versets du Coran
Glossaire codicologique arabe
Ensemble des lettres calligraphiées qui forment le nom du sultan sur les documents, les sceaux et les monnaies
Glossaire codicologique arabe
Lettre hébraïque ו ou arabe ﻭ correspondant à la conjonction « et », avec ses différentes significations (addition, opposition, conséquence, etc.) ou à un signe de ponctuation.
Philippe Bobichon - Lexicon
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